Alors ce gars-là est en colère. Bienvenu Mbutu Mondondo a déposé une plainte pour «racisme et xénophobie» en Belgique contre Tintin au Congo. A la lecture des dépêches, tout cela est très confus. Et la présence de Me Gilbert Collard comme 2e avocat du plaignant, ne devrait pas contribuer à clarifier ce mini-pataquès qui dure déjà depuis 2007. D’ailleurs, à la place de M. Mondondo, je me méfierais : Collard dans un litige, c’est l’assurance d’une salle d’audience bien ventilée par ses effets de manche, mais une espérance de réussite proche du zéro absolu.
Mais à part ça, je ne sais pas si vous vous rendez compte de la portée de cette info. Si jamais vous aviez l’idée d’aller emprunter la BD à la bibliothèque de Brooklyn, mercredi prochain, vous risquez d’essuyer le regard réprobateur du préposé au prêt des livres, pire que si vous lui annonciez que vous avez proposé une partie carrée à sa femme et qu’elle a acceptée avec enthousiasme. A mon avis, les ventes de Tintin du côté de l'East River ne devraient pas s’en remettre.
Partant de là, il n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin. Il faut sanctionner partout le mauvais goût, l'atteinte aux droits de l'homme, le machisme, les crottes de chien, j'en passe et des meilleurs. Donc il faudrait interdire :
- Linda de Suza, dont le spectacle «La baliche en carton» a chertainement inchulté les Portugais de chouche, en chon temps.
- Bécachine, pardon Bécassine, dont les aventures soporifiques et la phraséologie cucul-lapralinesque nuisent gravement aux Bretons, au cidre, à l’économie des crêperies et à l’industrie du chapeau rond, sans parler de celle du goémon, du far et du couine amane. Je sais, ça ne s’écrit pas comme ça. Raison de plouche.
- La Marseillaise, qui promet son sillon à ces féroces soldats. C’est du joli…
- Mon légionnaire, dont le romantisme sablonneux nuit gravement aux préceptes d’Artus Bertrand, béni soit-il, qui nous enseigne qu’il faut économiser l’énergie, même après une première nuit d’amour. Au lieu de ça, le Casanova de la dune de Pyla est parti dans le matin sans éteindre la lumière !
- Chéline Dion (raaah, décidément, je n’y arrive pas, ce soir…), qui est enceinte pour la deuxième fois. On ne connaît pas le sexe, et comme celui du coupable, la vérité n'en sortira pas grandie. Mais on sait déjà le prénom : Eprouvette. Test Tube, aux States. A peine né, déjà un succès.
Et puis d’abord, c’est contre qui, cette plainte ? Les éditions Moulinsart, apparemment. Mais pourquoi ne pas attaquer Tintin, le Capitaine Haddock, ou les Dupondt, qui sont quand même de sacrés fauteurs de trouble ? Ce n’est pas gagné si c’est Tournesol. Si on lui demande ce qu’il en pense de cette plainte, et si ça risque de le gêner dans ses déplacements, dix contre un qu’il répond : «Non, non, car je pars en voyage».
Côté info absolument ébouriffante sur le sujet, il paraît -dixit la presse…- que la bibliothèque municipale de Brooklyn a décidé de classer Tintin au Congo parmi les ouvrages «offensants», au même titre que Mein Kampf, d’un certain Adolf Hitler et Tropique du Capricorne, d'Henry Miller. Pourquoi tant de haine ? Comme le disait Desproges, à propos du dictateur à moustache, je ne suis pas loin de me demander ce qui déplaît le plus aux gens chez lui : «Le peintre ou l'écrivain ?».Mais à part ça, je ne sais pas si vous vous rendez compte de la portée de cette info. Si jamais vous aviez l’idée d’aller emprunter la BD à la bibliothèque de Brooklyn, mercredi prochain, vous risquez d’essuyer le regard réprobateur du préposé au prêt des livres, pire que si vous lui annonciez que vous avez proposé une partie carrée à sa femme et qu’elle a acceptée avec enthousiasme. A mon avis, les ventes de Tintin du côté de l'East River ne devraient pas s’en remettre.
Partant de là, il n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin. Il faut sanctionner partout le mauvais goût, l'atteinte aux droits de l'homme, le machisme, les crottes de chien, j'en passe et des meilleurs. Donc il faudrait interdire :
- Linda de Suza, dont le spectacle «La baliche en carton» a chertainement inchulté les Portugais de chouche, en chon temps.
- Bécachine, pardon Bécassine, dont les aventures soporifiques et la phraséologie cucul-lapralinesque nuisent gravement aux Bretons, au cidre, à l’économie des crêperies et à l’industrie du chapeau rond, sans parler de celle du goémon, du far et du couine amane. Je sais, ça ne s’écrit pas comme ça. Raison de plouche.
- La Marseillaise, qui promet son sillon à ces féroces soldats. C’est du joli…
- Mon légionnaire, dont le romantisme sablonneux nuit gravement aux préceptes d’Artus Bertrand, béni soit-il, qui nous enseigne qu’il faut économiser l’énergie, même après une première nuit d’amour. Au lieu de ça, le Casanova de la dune de Pyla est parti dans le matin sans éteindre la lumière !
- Chéline Dion (raaah, décidément, je n’y arrive pas, ce soir…), qui est enceinte pour la deuxième fois. On ne connaît pas le sexe, et comme celui du coupable, la vérité n'en sortira pas grandie. Mais on sait déjà le prénom : Eprouvette. Test Tube, aux States. A peine né, déjà un succès.