Quatrième et dernière résolution pour 2010 :
Je pratique le tri sélectif
Bon, comme si respecter Copenhague avant la lettre ne suffisait pas, je dois aussi prendre des engagements concernant le tri sélectif. Rappelons que c'est déjà un sacré pléonasme : trier, c'est sélectionner. J'aimerais déjà qu'on arrête de me prendre pour un demeuré, quand on m'impose une pratique dont je salue la pertinence par ailleurs. Je voudrais savoir quel est l'extrait d'abruti qui a pondu une telle dénomination. Qu'il ou elle se dénonce ! Dans la tête de ce grand malade, il fallait ajouter un adjectif ayant la même signification que le nom pour que les gens comprennent bien qu'il fallait choisir entre le vert et le jaune. C'est pas le tout de trier, malheureux ! Faut aussi sélectionner ! Si ça se trouve, ils s'y sont mis à plusieurs pour trouver ce concentré de crétinerie polytechnicienne.
Le tri sélectif, c'est comme le rangement ordonné, les principaux protagonistes, le risque menaçant, la panacée universelle, le danger potentiel et l'habitat urbain bien élevé. C'est un groupe de mots avec un mot qui ne sert à rien. Mais ça vous donne tout de suite un air plus intelligent. Vous dites «Je trie mes déchets», on vous prend pour un âne bâté. Alors que quand vous lâchez négligemment «Je pratique le tri sélectif», on vous donnerait presque la légion d'honneur honorifique, une subvention financière et même un abonnement périodique d'un an annuel à Gala, tellement c'est beau, glacé et conformiste.
Le tri sélectif, ça recouvre tout un tas de pratiques hyper-pointues comme mettre les déchets organiques ici, dans la poubelle verte (et non dans le caniveau), le carton, le papier, le plastique et le petit électroménager là, dans la poubelle jaune (et non sur le palier du voisin), le verre dans la poubelle ad hoc (et non dans la poubelle verte, parce que ad hoc, c'est pas une couleur...). C'est vrai que quand je vois comment certains trient leurs déchets, j'ai juste envie de leur faire classer le contenu de mon bac à légumes par ordre alphabétique.
Eh bien voilà, à cause de ces pas grand-chose insignifiants, j'ai fini l'année excité sur les nerfs. Pour me calmer tranquillement, ma quatrième résolution engageante pour 2010 va consister à auto-pratiquer moi-même le classement vertical par tri sélectif des casse-pieds pénibles qui m'entourent en rond dans mon environnement proche. Je vais démarrer par le commencement du début en éliminant de ma liste d'amis amicaux sur Facebook et de followers suivistes sur Twitter.
- Ceux qui publient minute par minute sur Twitter ce qu'ils sont en train de faire présentement. Ils n'ont qu'à acheter le journal du même nom.
- Ceux qui, discrètement l'air de rien, font de la retape pour les produits et services de leur entreprise/association/parti politique, rayer la mention inutile qui ne sert à rien
- Ceux qui passent leurs nerfs sur les autres, pour des raisons les plus diverses (ils n'aiment pas le foot, les vœux, les poissons d'avril, la tarte aux champignons, que sais-je...). Moi ça m'agace prodigieusement, l'étincelle fait déborder le vase et ça fait le feu aux poudres.
- Celles et ceux qui racolent en draguant sur les réseaux sociaux quelqu'un d'autre que moi personnellement.
- Ceux qui m'ont envoyé sur Facebook une carte postale de vœux genre Blingee, sans même s'excuser de demander pardon.
- Celles et ceux qui relaient la première ânerie idiote qui passe sur Internet sans vérification contrôlante
- Ceux qui croient que je n'ai pas vu de mes yeux vu qu'ils étaient amis avec Jacques Séguéla et Loïc Le Meur.
- Ceux qui mettent des tas de signes cabalistiques incompréhensibles dans leur statut, au point qu'on dirait un message codé vénusien écrit gentiment à l'encre sympathique.
En revanche, je garderai par devers moi comme Friendly Friends et qui m'aiment et me suivent
- Ceux qui m'apprécient, malgré mon caractère de cochon porcin et mes blagues lourdingues qui m'ont valu le grand prix d'haltérophilie de l'humour
- Celles qui me trouvent esthétiquement beau sans connaître l'état de mon compte en banque, pourtant proche de la dette extérieure du Malawi.
- Celles et ceux qui se sont abonnés à mon blog sur un coup de tête irréfléchi et qui sont pourtant restés aux abonnés présents, même par distraction étourdie.
Ceci étant précisé minutieusement par le menu, je vous souhaite à toutes et à tous une bonne année 2010.
Je pratique le tri sélectif
Bon, comme si respecter Copenhague avant la lettre ne suffisait pas, je dois aussi prendre des engagements concernant le tri sélectif. Rappelons que c'est déjà un sacré pléonasme : trier, c'est sélectionner. J'aimerais déjà qu'on arrête de me prendre pour un demeuré, quand on m'impose une pratique dont je salue la pertinence par ailleurs. Je voudrais savoir quel est l'extrait d'abruti qui a pondu une telle dénomination. Qu'il ou elle se dénonce ! Dans la tête de ce grand malade, il fallait ajouter un adjectif ayant la même signification que le nom pour que les gens comprennent bien qu'il fallait choisir entre le vert et le jaune. C'est pas le tout de trier, malheureux ! Faut aussi sélectionner ! Si ça se trouve, ils s'y sont mis à plusieurs pour trouver ce concentré de crétinerie polytechnicienne.
Le tri sélectif, c'est comme le rangement ordonné, les principaux protagonistes, le risque menaçant, la panacée universelle, le danger potentiel et l'habitat urbain bien élevé. C'est un groupe de mots avec un mot qui ne sert à rien. Mais ça vous donne tout de suite un air plus intelligent. Vous dites «Je trie mes déchets», on vous prend pour un âne bâté. Alors que quand vous lâchez négligemment «Je pratique le tri sélectif», on vous donnerait presque la légion d'honneur honorifique, une subvention financière et même un abonnement périodique d'un an annuel à Gala, tellement c'est beau, glacé et conformiste.
Le tri sélectif, ça recouvre tout un tas de pratiques hyper-pointues comme mettre les déchets organiques ici, dans la poubelle verte (et non dans le caniveau), le carton, le papier, le plastique et le petit électroménager là, dans la poubelle jaune (et non sur le palier du voisin), le verre dans la poubelle ad hoc (et non dans la poubelle verte, parce que ad hoc, c'est pas une couleur...). C'est vrai que quand je vois comment certains trient leurs déchets, j'ai juste envie de leur faire classer le contenu de mon bac à légumes par ordre alphabétique.
Eh bien voilà, à cause de ces pas grand-chose insignifiants, j'ai fini l'année excité sur les nerfs. Pour me calmer tranquillement, ma quatrième résolution engageante pour 2010 va consister à auto-pratiquer moi-même le classement vertical par tri sélectif des casse-pieds pénibles qui m'entourent en rond dans mon environnement proche. Je vais démarrer par le commencement du début en éliminant de ma liste d'amis amicaux sur Facebook et de followers suivistes sur Twitter.
- Ceux qui publient minute par minute sur Twitter ce qu'ils sont en train de faire présentement. Ils n'ont qu'à acheter le journal du même nom.
- Ceux qui, discrètement l'air de rien, font de la retape pour les produits et services de leur entreprise/association/parti politique, rayer la mention inutile qui ne sert à rien
- Ceux qui passent leurs nerfs sur les autres, pour des raisons les plus diverses (ils n'aiment pas le foot, les vœux, les poissons d'avril, la tarte aux champignons, que sais-je...). Moi ça m'agace prodigieusement, l'étincelle fait déborder le vase et ça fait le feu aux poudres.
- Celles et ceux qui racolent en draguant sur les réseaux sociaux quelqu'un d'autre que moi personnellement.
- Ceux qui m'ont envoyé sur Facebook une carte postale de vœux genre Blingee, sans même s'excuser de demander pardon.
- Celles et ceux qui relaient la première ânerie idiote qui passe sur Internet sans vérification contrôlante
- Ceux qui croient que je n'ai pas vu de mes yeux vu qu'ils étaient amis avec Jacques Séguéla et Loïc Le Meur.
- Ceux qui mettent des tas de signes cabalistiques incompréhensibles dans leur statut, au point qu'on dirait un message codé vénusien écrit gentiment à l'encre sympathique.
En revanche, je garderai par devers moi comme Friendly Friends et qui m'aiment et me suivent
- Ceux qui m'apprécient, malgré mon caractère de cochon porcin et mes blagues lourdingues qui m'ont valu le grand prix d'haltérophilie de l'humour
- Celles qui me trouvent esthétiquement beau sans connaître l'état de mon compte en banque, pourtant proche de la dette extérieure du Malawi.
- Celles et ceux qui se sont abonnés à mon blog sur un coup de tête irréfléchi et qui sont pourtant restés aux abonnés présents, même par distraction étourdie.
Ceci étant précisé minutieusement par le menu, je vous souhaite à toutes et à tous une bonne année 2010.